La conférence aura lieu à 20h 30 à l’Espace Bideak de Saint-Palais.

Au début du XVIIe siècle, une simple querelle au Pays Basque (Labourd) dégénère en accusations de sorcellerie à Saint-Jean-de-Luz et Ciboure dès 1605. Face à l’aggravation de la situation, le roi Henri IV envoie une commission royale menée par Pierre de Lancre en juillet 1609. Pendant quatre mois, des enquêtes partiales, des tortures et des condamnations s’abattent sur la population, laissant un traumatisme durable et paradoxalement renforçant la réputation des « sorcières » basques.

C’est donc dans un périple historique riche en images que Beñat Zintzo-Garmendia, docteur en Histoire du Pays Basque nous transportera dans ce monde où des croyances dûment établies par des élites intellectuelles européennes ont laissé des traces indélébiles.

Beñat Zintzo-Garmendia est durant un demi-siècle un dantzari et txistulari dans un groupe folklorique basque et devient au fil des ans l’un des spécialistes des Carnavals Basques « traditionnels ».

Profitant de ses études en Histoire et Géographie, il consacre toutes ses recherches sur le Pays Basque. Son directeur de maîtrise puis de thèse lui demande « de faire le point sur les procès de sorcellerie en Labourd » et de là, il le dirige tout naturellement sur la suite, les procès des sorcières de Zugarramurdi. Ces derniers sont la conséquence indirecte et unique des procès de sorcellerie en Labourd.

C’est ainsi que s’enchaînent treize années dans les archives françaises et surtout espagnoles. Thèse d’Histoire terminée officiellement en 1991, les recherches continuent toujours même après la parution de son ouvrage « Histoire de la sorcellerie en Pays Basque les bûchers de l’Injustice » (2016 puis 2022).